Volcan


J'ai la chambre 412, la seule qui donne sur le volcan. Une vue imprenable en son genre, elle est dégagée. Elle permet de voir le panache de fumée sortir du cratère. Demain matin, j'ai une escalade à son sommet de programmée. Mais ce soir, j'admire le spectacle. Il est en éruption, mais à part la fumée et le grondement régulier, la lueur de la lave n'est pas encore visible. Suivant l'inclinaison actuelle du cône, il va sûrement s'épancher vers le nord, dans l'océan. Nous sommes au sud et bien à l'abri. Un lac nous protège au cas où un tremblement de terre ne créé une nouvelle cheminée. Je sirote tranquillement un cocktail, rhum et lait de coco, et me laisse bercer au rythme des légères secousses sismiques. Malgré le doux ressac des vagues toutes proche, le volcan ne cesse de nous rappeler sa présence par son grondement régulier. Le soleil se couche et illumine le nuage de cendre d'un couleur écarlate. Je me décide à rejoindre mon lit douillet, demain je dois être frais et dispos: l'escalade du mont va être rude. Après une nuit sans encombre, je me réveille avec toujours cette superbe vue. Le panache est toujours aussi présent. Je me prépare activement, en prévision de la dizaine de kilomètre de route qui m'attend. Je contourne le lac protecteur en véhicule et je m'arrête au pied du volcan. Le sol tremble à intervalle régulier. Il est chaud au touché et un léger parfum de soufre m'entoure. Le sol est aride et désolé, ça et là, de petite fumerolle sortent d'entre les rochers. La rare végétation souffre terriblement de la chaleur du sol. Je grimpe progressivement, m'aidant de mes mains protégés par des gants épais. Ce n'est pas par crainte des aspérités, mais plutôt pour éviter de me brûler au contact des rochers. Je passe à coté d'un puissant panache de vapeur. La source d'eau s'est réchauffé avec la proximité de la lave et sort en un puissant geyser. Des algues se sont déjà développé et recouvre le tumulus d'une couleur vert-bleu. Je continue mon périple tranquillement et j'arrive enfin près du cratère. Je constate qu'il est déjà emplie de lave qui s'épanche vers le nord, comme prévus. Des jets de laves tourbillonnants dans un spectacle de son et lumière fabuleux. Elle est très visqueuse, noir et s'écoule très difficilement le long du cratère. Je me promène entre les coulées déjà refroidies, elles sont presque dure comme de la pierre.J'entrevoie entre les fissures des flux plus lumineux et plus liquides. Au loin, la lave se jette dans l'océan, créant des panaches de vapeurs d'eaux. Le choc des éléments: l'eau et le feux ne comporte qu'un seul vainqueur. La roche en fusion se solidifie en bloc et agrandie progressivement l'île. Le volcan semble malgré tout plutôt calme, mais la viscosité de la lave m'inquiète un peux. J'avais constaté que les vibrations sismiques augmentent en fréquence et en amplitude. Mais ce que je voie sur le bord du cratère confirme mes craintes: le mont ignivore se transforme et devient explosif. Je m’apprête à redescendre quand une secousse sismique me jette à terre. Je m'accroche le mieux que je peux à la roche et j’attends que le sol se calme. Une nouvelle cheminé vient d’apparaître et s'épanche cette fois vers le sud. Elle se dirige inexorablement vers le lac et la partie habité de l'île. Ma retraite se retrouve de fait coupée. Je dois faire un gros détour pour retourner vers les habitations. De plus je ne peux alerter les habitants du danger qui les attends, la zone n'est pas couverte par le téléphone portable. Ne pouvant rester là, je redescend précautionneusement du volcan. Le sol tremble de plus en plus et j'évite de nombreux éboulis. J'arrive enfin au pied du volcan, mais la lave a été très rapide. Le contact entre l'eau et la roche liquide créé une brume épaisse et chaude, m’empêchant de bien voir mon chemin. Je me protège le mieux que je peux de la vapeur, mais mon visage et mes mains commencent déjà à avoir de sérieuse brûlure. Soudain un fracas terrible se fait entendre, le volcan vient d'explosé et une nué ardente vient de se produire. La nuage de cendre descend rapidement du cône. Je n'ai plus le temps de me mettre à l’abri, mais je cours malgré tout . Je suffoque, l'air devient irrespirable, je me sent brûler de l'intérieur...

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